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Services à domicile Ecologique Paris

Grand âge et autonomie

Dominique Libault - Mars 2019

Dominique Libault - Mars 2019

DE NOMBREUSES INITIATIVES TÉMOIGNANT DE LA CAPACITÉ D’INNOVATION DU SECTEUR

Parallèlement à cette hausse de la dépense publique, les acteurs du secteur développent une pluralité de projets innovants, financés soit par la CNSA, soit par les Agences régionales de la santé, soit par leurs fonds propres. Mais force est de constater que la connaissance et la diffusion des innovations dans le secteur médico-social est très faible et pas du tout à la hauteur de son indispensable modernisation.

La loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 a introduit, en son article 51, un dispositif permettant d’expérimenter de nouvelles organisations en santé reposant sur des modes de financement inédits. L’objectif est de promouvoir des organisations innovantes contribuant à améliorer le parcours des patients, l’efficience du système de santé, l’accès aux soins ou encore la pertinence de la prescription des produits de santé. Ce dispositif n’est pas suffisant: un repérage et une diffusion systématiques des innovations auprès des acteurs apparaissent des plus nécessaires.

Les principales organisations innovantes recensées ont trait à :

  • la création « d’EHPAD hors les murs » ou de « plateformes de services » à partir des SSIAD et des SAAD du territoire visant à proposer un panel de services à domicile proche de celui proposé en EHPAD, incluant une veille constante à distance. Plusieurs formes ne proposant pas toutes les mêmes combinaisons de prestations sont expérimentées. Les expérimentations proposées par le Comité des œuvres sociales (COS) à l’EHPAD Villa Pia à Bordeaux, la Fondation Aulagnier (dispositif Diapason) dans les Hauts-de-Seine, la Croix-Rouge (Ehp@dom) dans les Yvelines, ou sous la forme de plateforme de services à l’instar du modèle M@do en Corrèze, entrent dans cette catégorie ;
  • le renforcement de liens entre l’hôpital et le médico-social dans une logique de parcours. Certains EHPAD ont développé des places d’hébergement temporaire en sortie d’hospitalisation dans le cadre du projet Paerpa (comme par exemple l’EHPAD Alice Guy du COS à Paris). De même, les ARS Bretagne et Pays de Loire ont favorisé la signature de conventions entre les centres hospitaliers et certains EHPAD du territoire, favorisant l’accès à la compétence gériatrique et la gestion des entrées et sorties d’hospitalisation ;
  • l’accueil et le traitement des personnes atteintes de maladies neuro-dégénératives : un village Alzheimer est en construction à Dax ;
  • le développement des actions de prévention et le recours à la télémédecine. À titre d’exemple, l’EHPAD La Résidence du Parc (Bas-Rhin) a participé à la mise au point du dispositif d’astreinte infirmière de nuit qui a été pérennisé en 2018. Des actions de télémédecine se développent (CHU de Nancy, EHPAD des Abers et de Plabennec dans le Finistère), tout comme le développement de « Pôle ressources de proximité » (par exemple les bilans dentaires, visuels et auditifs proposés pour les résidents et les personnes âgées du territoire au sein de l’EHPAD Sainte-Marthe, Charente). En outre, de nombreux EHPAD mettent en œuvre des technologies innovantes (« patch antichute » à l’EHPAD Les Magnolias de Balainvilliers dans l’Essonne) ou forment leur personnel aux actions de prévention. Ainsi, 48 établissements en France dont l’EHPAD La Madeleine à Bergerac en Dordogne adhérent à la démarche de système de mesure de l’autonomie fonctionnelle créée au Québec et qui valorise la prévention ;
  • le développement d’habitat inclusif et de liens entre structures d’accueil des personnes âgées en perte d’autonomie et personnes valides. Le Village des Aubépins, à Maromme (SeineMaritime) propose ainsi un habitat (EHPAD) ouvert sur la cité avec des commerces notamment (coiffeur, brasserie etc.). La résidence Thérèse Vandevannet Haubourdin dans le Nord mutualise ses moyens avec l’EHPAD et le CLIC de la même ville, dans le cadre du forfait autonomie. Cela a permis de recruter un ergothérapeute pour une mission d’adaptation des logements, aussi bien dans le cadre du domicile, que de la résidence autonomie et de l’EHPAD ;
  • la création de maisons des aînés et des aidants notamment à Nancy et Paris (19e puis 6ème arrondissements).
  • le développement d’actions qualité. Cela passe par exemple par l’obtention de labels (Humanitude, Bien traitant, Soyons humains, Alenvi, Montessori etc.) développés par des professionnels, mais également par le développement de bâtiments à haute qualité architecturale et structurés en petites unités de vie pour recréer un sentiment d’intimité (EHPAD Villa des Poètes, Groupe LNA, Marseille).

L'écologie au service de la dépendance

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